Contexte: Suite à l'entente constitutionnelle de 1987 (Lac Meech) survenue entre le gouvernement fédéral et ceux des dix provinces, le premier ministre de Terre-Neuve, Clyde Wells, annonce, en 1989, son intention de soumettre à la législature de sa province une motion visant à faire résilier son approbation à l'Accord du lac Meech. Dès 1990, le Mouvement national des Québécoises et des Québécois (MNQ) organise un forum sur l'avenir constitutionnel du Québec intitulé «Le Québec et l'après-Meech.» La même année, c'est au tour du Nouveau-Brunswick et du Manitoba de s'engager dans le même processus, afin de réviser l'entente de Meech. C'est dans ce contexte qu'est proposée l'entente constitutionnelle en 1990. Ce processus mènera, le 22 juin 1990, au rejet de l'entente par Terre-Neuve et le Manitoba. L'échec de Meech servira également d'élément déclencheur d'un retour des sentiments nationalistes au Québec et laisse prévoir l'échec de Charlottetown deux ans plus tard.