Robert Borden lors de la campagne d'achat de bons de la victoire |
12 octobre 1917
Le premier ministre du Canada, le conservateur Robert Borden
, annonce la formation d'un cabinet d'Union qui permettra à des Libéraux d'occuper des fonctions ministérielles.
À la suite de cette décision, prise dans le contexte de la conscription, le cabinet Borden regroupera 13 Conservateurs et 9 libéraux (ou indépendants) et 1 travailliste. Les élections de décembre donneront à ce gouvernement, qui rallie les forces conscriptionnistes du pays, une solide majorité. Elles accentuent toutefois les divisions qui déchirent les Libéraux puisque leur chef, Wilfrid Laurier , a refusé de joindre les rangs du gouvernement d'Union, déclarant: «À l'heure présente, je me trouve séparé de collègues qui me sont aussi chers que des frères (...) J'obéis à ma conscience, ils obéissent à la leur, mais cette situation indique que nous sommes en présence d'une scission qui, si elle n'est pas enrayée, peut bouleverser le pays le pays de fond en comble.»
En référence: La Presse, 12 octobre 1917, p.1 et 19. L'Encyclopédie du Canada: édition 2000, Montréal, Stanké, 1999, p.1080. (citation dans) Don Gilmour, Achille Michaud, Pierre Turgeon, Le Canada: une histoire populaire de la Confédération à nos jours, Saint-Laurent, Fides, 2001, p.110-111.
En complément: Elizabeth H. Armstrong, Le Québec et la crise de la conscription, 1917-1918, Montréal, VLB, 1998, 293 pages. Craig Brown (sous la direction de), Histoire générale du Canada, Montréal, Boréal, 1990, p.496-502. Susan Mann Trofimenkoff, Vision nationales : une histoire du Québec, Saint-Laurent, Trécarré, 1986, p.274-294. Canada in the Great War, Toronto, United Publishers of Canada Ltd, s.d., 6 v.
Crédits pour la photo: Année: 1916. © Historica Auteur: Inconnu. Référence: Site Internet Historica : http://www.histori.ca/.