Groupe de jeunes «jécistes» oeuvrant au sein du Mouvement de l'action catholique dont le but est d'aider les démunis de la société. |
1935
Trois ans après la création de la Jeunesse ouvrière catholique (JOC) du Canada, on s'inspire des mêmes principes pour mettre sur pied un mouvement qui s'adresse plus particulièrement aux jeunes qui fréquentent les milieux scolaires : la Jeunesse étudiante catholique (JEC).
Selon l'historienne Louise Bienvenue, la croissance de la JEC «est grandement facilitée par le réseau déjà constitué des écoles secondaires : collèges classiques, juniorats, séminaires, scolasticats, académies supérieures, écoles primaires supérieures, écoles normales et même certains collèges commerciaux.» Bien qu'elle s'inspire au départ des traditions établies par la JOC, la JEC ne tarde pas à adapter ses structures et la gamme de ses services -journaux, encadrement artistique, coopératives étudiantes, etc.- afin de répondre aux besoins de ses membres. Le mouvement jéciste compte environ 20 000 membres en 1945. Contrairement à la JOC, la guerre ne ralentira pas sa progression qui se continuera au cours des années 50. Plusieurs futurs leaders politiques (Gérard Pelletier, Jeanne Sauvé, Claude Ryan, etc.) ont figuré parmi les piliers de la JEC.
En référence: Louise Bienvenue, Quand la jeunesse entre en scène : L'Action catholique avant la Révolution tranquille, Montréal, Boréal, 2003, p.57-59, 248-254.
En complément: Nive Voisine (avec Jean Hamelin et Nicole Gagnon), Histoire du catholicisme québécois, vol.3 : Le XXe siècle, tome 1, 1898-1940, Montréal, Boréal Express, p.419-432.
Crédits pour la photo: Année: 1940. © Archives des oblats Auteur: Inconnu. Référence: Archives des oblats, Montréal.