30 avril 1979

La démission de l'ex-ministre libéral Raymond Garneau entraîne la tenue d'une élection partielle dans la circonscription de Jean-Talon. Elle est facilement remportée par le candidat libéral Jean-Claude Rivest.

Cette élection partielle est quelque peu reléguée dans l'ombre par celle d'Argenteuil qui permet au chef libéral Claude Ryan de faire son entrée à l'Assemblée nationale du Québec. La lutte dans Jean-Talon ne manque pourtant pas d'intérêt, des sondages tendant à indiquer que le Parti québécois (PQ), qui forme le gouvernement, pourrait enlever le siège aux libéraux. Le libéral Jean-Claude Rivest remporte toutefois une victoire facile contre la péquiste Louise Beaudoin qu'il devance par près de 6 000 votes (14 714 contre 8 977). C'est Grégoire Biron, le frère du chef de l'Union nationale (UN), Rodrigue Biron, qui obtient le troisième rang avec 1 569 votes. Il défend lui aussi les couleurs de l'UN. Déçu par le résultat, le premier ministre René Lévesque tente d'amenuiser la portée de cette victoire libérale : «c'est du pareil au même : deux libéraux démissionnaires sont remplacés par deux députés du même parti ». De son côté, Gérard D. Lévesque, le chef de l'Opposition à l'Assemblée nationale, pavoise : «Amenez-les vos élections partielles dans Prévost et Beauce-Sud. Amenez-le, votre référendum.»